Le retour en présentiel devait être fluide et organisé grâce à l’application de réservation des bureaux. En pratique, nous assistons plutôt à une démonstration grandeur nature de ce que signifie “surpopulation”. L’outil permet peut-être de contrôler qui a une chaise, mais certainement pas qui trouvera une place de parking, qui parviendra à se nourrir ni qui réussira à se concentrer.
Dès le matin, la journée commence par une chasse au trésor : une place libre dans les parkings bondés. Certains tournent plus longtemps dans les allées qu’ils ne passent ensuite à leur bureau. Une sorte de manège gratuit, mais sans BGM pour détendre l’atmosphère.
À midi, direction la restauration… ou plutôt la file d’attente immersive. Entre pénurie de denrées et bouchons dignes d’un péage en août devant Sodexo, obtenir un plateau repas relève du sport de haut niveau.
Et pour couronner le tout, les open spaces bruissent en continu : tout le monde ou presque y mène ses réunions en visio, chacun casque sur les oreilles et micro branché, mais rarement en silence.
Ainsi, le retour au présentiel n’a pas ramené plus d’échanges directs, seulement plus de bruit, plus de queues, plus de voitures entassées… et plus de frustration. Finalement, l’application de réservation a réussi un pari inattendu : elle gère les bureaux, mais certainement pas la vie qui va avec.