Germaine, notre remède anti-routine !

J’aime les défis et le changement, la routine me pèse…
Arrivée à Disneyland Paris le 13 avril 1992 (oui, j’étais en avance !), armée d’une licence d’Arts plastiques et de grandes espérances, je rêvais d’une société multiculturelle avec des décors féériques. Faute de contrat dans la déco, c’est au Bazar que j’ai fait mes premiers pas, comme vendeuse. Quelques mois plus tard, direction Emporium, où la magie opère toujours… même quand on range les mugs à 7h du matin.

Puis en 1998, les choses sérieuses commencent : je rejoins l’équipe Visual Merchandise comme étalagiste. En 2001, je deviens Peintre accessoiriste pour les têtes de Characters (oui, oui, j’ai maquillé des oreilles de Mickey avec amour), avant de devenir en 2004 la seule peintre décoratrice spécialisée sur les chevaux du Carrousel. Six ans à cajoler des destriers enchantés, à redonner des couleurs aux crinières fanées par le temps… un métier à la croisée de l’art et du soin.

Mais comme je suis une grande sentimentale avec le cœur à gauche (et le pinceau bien en main), en parallèle, j’ai ressenti le besoin de m’engager pour les autres, surtout pour les femmes et les personnes en difficulté.

En 1998, j’adhère à la CFDT Eurodisney, sans imaginer que ce serait le début d’une autre belle aventure. J’y ai rencontré des figures syndicales inoubliables, certaines hautes en couleur, toutes profondément humaines. Je ne les remercierai jamais assez pour les valeurs transmises et la confiance partagée.

Déléguée du personnel pour commencer, je me bats pour les droits des salariés, que ce soit chez Disney ou dans le 77, notamment via les permanences à l’union locale de Noisiel. Là-bas, j’ai croisé des parcours de vie bouleversants. Des histoires qui vous retournent, qui vous bousculent, et qui vous rappellent pourquoi on se bat.

Puis un jour de 2009, en pleine tempête (crise économique oblige), mes camarades me désignent tête de liste. Et me voilà propulsée première femme Secrétaire du Comité d’Entreprise Eurodisney ! Il fallait probablement un petit grain de folie… ou un grand cœur. Peut-être les deux. Avec le soutien indéfectible de mes camarades et d’une présidente d’instance inspirante, nous avons accompli un travail historique, dans le calme, la dignité, et surtout sans finir en une de la presse à scandale.

Et rien que pour ça, je me dis : mission accomplie.

De 2010 à 2016, je suis détachée comme secrétaire du CE (devenu CSE depuis), puis en 2017, retour aux sources à Central Shop, comme approvisionneur. Toujours cette même fibre syndicale qui m’anime, cette envie d’être utile, d’écouter, de tendre la main.

Parce qu’aider les autres, ce n’est pas un métier, c’est une vocation. Et parfois, une belle manière de continuer à croire à la magie. Même sans baguette.