Ferdinand, le syndicaliste inoxydable de la CFDT Eurodisney

Ferdinand a rejoint l’entrepôt de Disneyland Paris le 28 mars 1992, autant dire qu’il connaît mieux les coulisses du parc que les héros en costume. Depuis plus de 30 ans, il a vu défiler les hauts, les bas, et les montagnes russes économiques et sociales de l’entreprise.

1994 ? Une crise, un prince (Al-Waleed), et une restructuration qui ferait pâlir Picsou lui-même.
2004-2005 ? Rebelote, nouvel épisode de la saga financière, après l’ouverture du Parc Walt Disney Studios.
2012 ? Walt Disney Company sort le chéquier pour éponger 1,3 milliard d’euros de dettes (oui, même Mickey a parfois besoin d’un crédit).
2017 ? Le rachat complet d’Euro Disney SCA, le grand final en fanfare. Et pendant ce temps-là, Ferdinand ? Fidèle au poste, imperturbable, presque aussi légendaire que le château au centre du parc.

Militant CFDT depuis 1995, il n’a jamais quitté le terrain. Certains disent qu’il est un dinosaure… Certes, mais un dinosaure en baskets, toujours prêt à défendre les salariés avec ténacité et humour (et parfois une bonne vanne bien placée). À la tête de la section syndicale depuis le départ en retraite de Mme Djamila Ouaz, il incarne ce savant équilibre entre fermeté et compromis – capable de couper la poire en deux, même si on lui file une clémentine.

Il faut ici saluer le parcours de Djamila Ouaz, figure incontournable de la CFDT à Disneyland Paris, première femme à avoir dirigé la section syndicale. Pionnière dans tous les sens du terme, elle a tenu la barre pendant près de 20 ans, avec courage, conviction, et une détermination sans faille. Son engagement a ouvert la voie à toute une génération de militants, et son héritage continue d’inspirer celles et ceux qui s’engagent aujourd’hui.

Dans un monde où tout change plus vite qu’un train de Big Thunder Mountain, Ferdinand reste un point d’ancrage. Il est un des pères fondateurs de la section dont il vient de prendre la tête, il rappelle que la CFDT, première organisation syndicale en France et dans l’entreprise, n’est pas là pour distribuer des badges magiques, mais pour défendre tous les salariés – tous, sans distinction de costume ou de coefficient.

À travers cette newsletter (oui, c’est bien ce que vous êtes en train de lire), nous voulons partager, débattre, déranger parfois,
mais toujours avancer. Car même dans un royaume magique, il faut plus qu’une baguette pour améliorer les conditions de travail.
Et comme dirait Ferdinand : « Le rêve, c’est bien… mais avec un bon salaire, des horaires corrects et du respect, c’est mieux ! »