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Management toxique

On nous vante souvent l’entreprise comme « un lieu magique ». Certains managers ont pris ça au pied de la lettre : ils se prennent pour des apprentis sorciers. Mais au lieu de faire danser des balais, ils orchestrent une chorégraphie millimétrée de petites humiliations, d’objectifs impossibles et de réunions dignes d’une attraction à sensations… sauf qu’on n’en sort pas avec le sourire.

Le harcèlement systémique, c’est un peu comme un mauvais sort jeté sur l’équipe : invisible, répétitif, mais diablement efficace pour transformer la motivation en citrouille à minuit. Et comme dans les contes, il y a toujours un « grand méchant » qui se drape dans son rôle de leader charismatique, alors qu’en réalité, c’est juste un capitaine Crochet sans fées pour l’aider à voler.

Évidemment, ce management toxique se présente comme « innovant » et « ambitieux ». Traduction : « On vous demande de faire le marathon de Disneyland, mais en sprintant et déguisés en princesse, sans pause pipi. » Et si vous osez souffler que ce n’est pas très réaliste, on vous décerne le titre de « pas assez investi », version moderne de la sorcière mal-aimée.

Le problème, c’est que cette magie noire fonctionne… mais à l’envers. Elle fabrique des salariés épuisés, des talents qui disparaissent comme par enchantement et des équipes plus occupées à déchiffrer l’humeur du patron qu’à réellement avancer. Une alchimie inversée où l’or des compétences se change en plomb de démotivation.

Alors oui, on pourrait espérer que ce château de cartes finisse par s’écrouler. Mais comme toute franchise Disney, le management toxique adore les suites. Heureusement, rien n’empêche d’imaginer un spin-off plus inspirant : un scénario où la confiance, le respect et, soyons fous, le plaisir partagé seraient les vraies stars du spectacle.

En attendant, pour survivre à l’épisode actuel, mieux vaut garder son humour. Parce que si le harcèlement systémique est une « stratégie de management », alors la CFDT Eurodisney est la Reine des Neiges.