
David a rejoint Disneyland Paris en 2003. À l’époque, pas de grands discours ni de projecteurs : juste un camion, des tournées bien rodées, et un goût certain pour le concret. Chauffeur poids lourds, donc. Mais déjà avec une trajectoire bien à lui.
Curieux de nature (et pas du genre à attendre que les choses tombent du ciel), il décide de se former pendant neuf mois aux arcanes de la maintenance et des réseaux informatiques. Résultat : il change de voie, rejoint les équipes d’approvisionnement, puis grimpe les échelons. Coordinateur de projet, puis chef de projet. Pas mal pour quelqu’un qui, à la base, ne visait rien d’autre que de « bien faire son boulot ».
Côté engagement syndical, tout a démarré en 2005 lors d’un mouvement des chauffeurs. Un vrai déclencheur. Deux délégués, dont Ferdinand (qui n’a toujours pas rendu son drapeau CFDT depuis), l’accompagnent. Et là, révélation : on peut faire avancer les choses, ensemble, sans forcément crier, mais en tenant bon.
Depuis, David a roulé sa bosse côté mandats : délégué du personnel, membre du CE, du CHSCT…
Chaque expérience a été pour lui un moyen de comprendre de l’intérieur ce que signifie « représenter ». Aujourd’hui, il est délégué syndical référent sur plusieurs établissements.
Avec une approche à son image : (pas si) calme, solide, sans effet de manche.
Ce qu’il retient du syndicalisme ? Que c’est un engagement du quotidien. Un mélange d’écoute, de négociation, de vigilance, et parfois de résistance face à des décisions un peu trop rapides ou trop floues. C’est aussi défendre un collectif sans jamais oublier les réalités individuelles. Et surtout, continuer à avancer même quand c’est lent, même quand c’est frustrant.
En bref, David ne fait pas de bruit, mais il avance. Pas besoin de couronne ni de bannière pour tenir une position : juste de la constance, une mémoire longue, et l’envie sincère de faire bouger les lignes. Parfois un tout petit peu. Mais parfois, ça suffit à changer beaucoup.