Droit à la déconnexion : la magie opère (surtout la nuit)

Walt disait : “Si tu peux le rêver, tu peux le faire.” Encore faut-il pouvoir dormir pour rêver.

À Disneyland Paris, le droit à la déconnexion existe bel et bien. En principe, il garantit aux salariés le repos, le vrai. Celui où l’on décroche mentalement, où l’on oublie les mails, les messages Teams, les “tu es dispo ?” qui arrivent toujours quand on ne l’est pas.

Mais dans la réalité du parc, ce droit ressemble davantage à une attraction conceptuelle. On en parle beaucoup, on rêve d’y accéder, mais on reste souvent bloqué dans la file. Il faut dire que répondre à un SMS du manager pendant sa pause, recevoir un planning modifié un jour off ou être relancé un dimanche soir à l’heure du show sur le château relève plus du quotidien que de l’exception. L’envoi de documents, de meeting request à 5H00 du matin ou à 22H00 le soir, pour bien montrer à tous que l’on travaille et que l’on est bien impliqué… Cela permet aussi à certain(e) de justifier leur position de Leader.

On ne parle pas ici de surcharge, non, mais d’un climat feutré où l’attente de disponibilité permanente devient une norme déguisée. Et chacun s’adapte, “juste cette fois”, “juste pour info”, “juste 5 minutes”… Jusqu’à ce que la frontière entre temps de travail et temps de repos fonde comme une glace devant It’s a Small World.

Alors oui, le droit à la déconnexion est là, inscrit, promis, juré. Il a même sa page dans la BDESE (Base de Données Economiques, Sociales et Environnementales). Mais dans le parc, c’est un peu comme un Disney Premier Access surchargé : tu l’as, mais ça ne garantit rien.