Il y a quelques semaine, nous avons publié ici le compte-rendu de la commission Santé Prévoyance de Disneyland Paris.
Retrouvez ci-dessous un article de Mickaël Ciccotelli paru sur Tripalio.fr
A Disneyland Paris, le tandem AG2R La Mondiale-Mercer sera-t-il remis en cause ?
C’est l’une des négociations santé et prévoyance “grands comptes” les plus importantes de l’année : à Disneyland Paris, qui emploie quelque 17 000 salariés, l’accord de couverture de protection sociale, dont le tandem AG2R La Mondiale – Mercer est l’opérateur, arrive à échéance à la fin de l’année et doit donc faire l’objet d’un renouvellement.
La question du sort qui devrait être réservé aux deux partenaires actuels de l’entreprise figure en bonne place parmi celles que pose la renégociation des régimes.
Des régimes santé et prévoyance à l’équilibre
Au début du mois de juin, la direction et les représentants du personnel de Disneyland Paris se sont retrouvés afin de faire le point sur l’équilibre de leurs régimes de santé et de prévoyance. “Les deux régimes sont globalement dans le vert” se félicite la CFDT, qui précise que ceci vaut également pour la période quinquennale écoulée – les couvertures actuelles sont en vigueur depuis 2016. Pour la partie santé, les mois qui ont suivi le déclenchement de la crise sanitaire se sont traduits, comme ailleurs, par une baisse notable de la consommation médicale. Sur le premier semestre 2021, elle serait repartie à la hausse. Pour la partie prévoyance en revanche, les conséquences de la crise n’apparaissent pas encore évidentes. Aucun dérapage ne semble, certes, avoir eu lieu. En somme, à Disneyland Paris, la protection sociale se porte plutôt bien.
Commentant ces résultats, la CFDT ne s’en étonne pas : “Nous suivons de près le comportement des régimes santé et prévoyance. La direction et les syndicats sont vigilants à ce sujet car ce sont des dispositifs auxquels les salariés sont attachés”. Cette attention portée à l’état des régimes s’explique notamment par le fait que, dans le cadre de la mise en place de l’accord actuel, en 2016, il avait fallu procéder à une hausse des cotisations, afin d’enrayer la tendance alors déficitaire des deux régimes. Relevons également qu’en santé, la promotion du réseau Itelis en interne aurait contribué à la maîtrise des dépenses. Enfin, en prévoyance, la sinistralité, notamment sur les arrêts de travail, serait régulièrement analysée afin de mener des actions de prévention adaptées.
Un tandem AG2R – Mercer bien considéré
Dans le cadre de la gestion des régimes santé et prévoyance de Disneyland Paris, le tandem AG2R La Mondiale – Mercer n’est pas décrit comme source de problèmes. Au contraire : les uns et les autres s’en disent plutôt satisfaits. “Au début de l’exécution du contrat, il y a eu quelques problèmes avec le prédécesseur de Mercer et nous avons dû changer de courtier en cours de période quinquennale. Depuis, ça va mieux” témoigne un élu du personnel. Pour preuve des bonnes relations entre l’entreprise et ses partenaires assureurs, la CFDT rapporte que ces derniers ont accepté, au cours de la période d’exécution de l’accord de 2016, de revoir leurs frais de gestion à la baisse – afin, en l’occurrence, d’opérer un partage entre les différentes parties des efforts financiers devant conforter la dynamique comptable positive des couvertures.
Dans une telle configuration, une remise en cause du partenariat assurantiel de Disneyland Paris en santé et prévoyance n’est pas l’issue la plus probable. Plusieurs sources syndicales déclarent qu’elles plaideront en faveur d’une reconduction du tandem AG2R La Mondiale – Mercer. Autant dire que ce dernier peut raisonnablement escompter demeurer en place dans l’entreprise. D’ailleurs, la CFDT précise qu’elle entend même demander le report d’un an de la renégociation des régimes, pour l’heure prévue pour avoir lieu après la rentrée de septembre. “Les régimes vont bien. Or, nous avons bien d’autres sujets de préoccupations. Il serait donc opportun de proroger l’accord d’un an, afin de nous consacrer à ces autres sujets” explique la CFDT, qui juge que sa requête pourrait fort bien convaincre la direction de Disneyland Paris.